" la nature et tout ce qui grandit,
la paix et tout ce qui s'épanouit,
tout ce qui fait la beauté du monde est fruit de patience,
demande du temps,
demande du silence,
demande de la confiance." Hesse.

lundi 28 mars 2016

Revue de presse ''Taille et Toque 2016'"

L'âne et la frite, histoire belge                                         
 
On lui avait interdit de brouter les sarments : Martin a donc boudé les frites. - On lui avait interdit de brouter les sarments : Martin a donc boudé les frites.                                                                    
On lui avait interdit de brouter les sarments : Martin a donc boudé les frites.

L'âne de saint Martin serait, selon la légende, à l'origine de la taille de la vigne. Samedi, dans celle de Vincent Simon, le restaurateur igorandais, on a pu vérifier que l'équidé était effectivement friand de sarments même sans feuilles (voir NR de dimanche 28 février) lors de la séance d'initiation à la taille proposée par Philippe Boucard, son voisin viticulteur, qui lui « fait sa vigne ».
Cette matinée comprenait également une seconde option, un volet initiatique culinaire, celui-ci, avec Vincent à la baguette de chef dans son restaurant de campagne.
Belge d'origine, il avait répondu à la demande récurrente de ses fidèles en proposant, enfin cette année, comme thème, la frite. Mais la vraie, la seule, la meilleure du monde, la belge, celle qu'on cuit dans la graisse de bœuf, en trois fois.
Dans une bise glaciale, enfin pour les Tourangeaux ces frileux car, lui, l'homme des plaines du Nord, officiait à la friteuse dans le jardin… sans anorak !
Les tailleurs de sarments aux doigts engourdis ont apprécié les cornets bien chauds de ces frites « goûtues » à souhait accompagnée d'un ketchup au bourgueil.
L'âne Martin, quant à lui, s'est refusé à déguster les divines pommes de terre : « Elles sont trop salées et bonnes pour les goujats », aurait-il reproché, mais c'est sans doute une légende. Il faudra que Vincent apprenne à murmurer à l'oreille des ânes pour le convaincre…


Source : La Nouvelle République du 7 mars 2016